Un inventeur visionnaire
L’éolienne à dépression a été inventée et mise au point par Jean Andreau, ingénieur né en 1890 et mort en 1953.
Sorti de St. Cyr en 1913 (promotion de De Gaulle), grand blessé de la guerre 1914-18, prisonnier rapatrié en raison de son état physique, son génie de la mécanique et de l’aérodynamique se dessine et se développe tout d’abord en pleine guerre, pour des objectifs militaires : bombes d’ aviation Gros – Andreau, pirotorpilles pour avions, lance-bombes, freins de bouche, études sur les formes de projectiles, prototype de canon sans rayure d’usinage facile, etc.
Puis c’est dans le domaine automobile qu’il s’illustre pendant l’entre-deux guerre, avec une floraison d’inventions touchant à de nombreux domaines. Inventeur d’un moteur à course variable ayant détenu le record mondial de faible consommation, mise au point des premiers amortisseurs, pionnier dans l’approche théorique de l’aérodynamique automobile… Travaillant à son compte ou collaborant avec Citroën, Donnet, Chausson, Jean Andreau donne de nombreuses conférences à la S.I.A (Société des Ingénieurs de l’Automobile).
Enfin, et c’est l’objet de ce site, Jean Andreau est l’inventeur et le concepteur de l’éolienne à dépression. Cette éolienne se démarque par l’originalité de la transmission au sol de l’énergie de l’hélice. Elle permet notamment de fournir des solutions 100% mécaniques (pompage, production de chaleur, production de froid) sans nécessairement passer par l’électricité, avec le rendement d’une éolienne tripale classique.
Jean Andreau dépose à cette occasion une dizaine de brevets partout dans le monde, et construit plusieurs prototype allant de 6m50 à 24m de diamètre.
Toute sa vie, dans l’automobile comme dans l’éolien, Jean Andreau s’attache à travailler sur des solutions économiques et simples, accessibles au plus grand nombre. Sa démarche s’appuie sur de solides bases physiques et techniques dans de nombreux domaines, permettant une optimisation globale de ses systèmes du point de vue de l’efficacité énergétique. En 1950 Jean Andreau reçoit une médaille d’or du Comité des Arts Economiques pour l’ensemble de ses travaux, notamment pour ses recherches en énergie éolienne (lire la récompense).